J’accompagne ce jour-là deux étudiantes qui faisaient un inventaire du patrimoine et nous partons au lac Baleng, un joli petit lac de cratère.
La route est barrée, et nous nous engageons, sous le soleil de 14h, pour une petite marche à travers les champs de maïs. Nous sommes dans la plaine du Noun, et les cratères sont nombreux, témoins d’une activité volcanique intense. Nous entrons dans une forêt d’eucalyptus, qui se développe à l’intérieur de l’enceinte du volcan, et la pente nous mène doucement au bord du lac vert, de forme circulaire.
Un pêcheur est au bord du lac, et il est en train de se confectionner une canne à partir d’une tige de bambou-raphia. Nous parlons un peu. Il vient de verser le sel par terre, la noix de kola, et un poulet est en mauvaise posture. Encore un lieu sacré ! décidément. Ces offrandes sont là, cette fois-ci, car il vient de récolter du miel sauvage dans un arbre.
Il ouvre son sac : des couches de cires luisantes de miel apparaissent. Instantanément, des abeilles arrivent, et tournoient autour de lui. Nous lui en achetons quelques morceaux, et c’est avec un plaisir infini que nous croquons dedans et dégustons tous les trois ce miel pur, limpide, au parfum inégalable.