Il est 5h30, l’avion de la Royal Air Maroc atterrit à Douala. Je sors, et malgré l’heure matinale, la température avoisine 28°C, et instantanément, mes bras, mes mains commencent à être moite.
Dans le fond sonore, les tisserins chantent et se chamaillent. Une odeur humide prend au nez. C’est Douala, l’aisselle de l’Afrique.
Le voyage s’est déroulé rapidement. Départ de 21h à Lyon, escale express à Casablanca (15min pour changer d’avion, à cause d’un léger retard), et arrivée à 5h30. Bien sûr, dans l’histoire, les bagages n’ont pas pu suivre, et je vais devoir patienter à Douala leur réacheminement.
Je suis hébergé chez des amis, et dans le jardin, l’arbre du voyageur est là, symbole des voyages en pays tropicaux. C’est une espèce de bananier, avec des feuilles toutes alignées sur un plan, en éventail.
Les manguiers sont chargés de lourdes mangues vertes qui pendent, et les chauves-souris frugivores géantes qui les colonisent sont regroupées en grappes de 20 individus qui lancent des cris perçants, et se répondent les unes les autres, tandis qu’il pleut abondamment.